Communiqué du 16 décembre 2008 sur la situation crée par le report de la réforme Darcos

Publié le par christian

Le POI se félicite, avec l'ensemble des enseignants, des jeunes et de leurs parents, de l'annonce par le gouvernement du « report » de la reforme Darcos des lycées. C'est le résultat de la mobilisation des enseignants en grève pour le retrait du projet Darcos, en particulier des 500 000 en grève le 20 novembre, de la mobilisation des lycéens, qui n'a cessé de s'amplifier les derniers jours.
Le ministre de l'Education a expliqué la décision de « report » par sa crainte d'une « étincelle mettant le feu aux poudres », déplorant que le « consensus » qu'il avait obtenu un temps ait été finalement mis en échec. Pour tous les travailleurs et pour la jeunesse, cette annonce, produit de leur mobilisation, ouvre de nouvelles perspectives. D'une part, il faut noter que, si « report » de la « réforme des lycées » il y a, la revendication n'en reste pas moins, et depuis le début, l'abandon pur et simple de la réforme Darcos.
 D'autre part, les instituteurs ne sont-ils pas fondés à revendiquer: « Il faut maintenant retirer les mesures Darcos de soutien “individualisé” visant en réalité à supprimer les RASED, celles remettant en cause l'école maternelle à deux ans, rétablir les dizaines de milliers de postes supprimés » ?
Les élus, les postiers et les usagers ne sont-ils pas fondés à exiger que soit rétablis les bureaux de Poste, que soient abrogées les directives européennes organisant la privatisation de la Poste et que soit rétabli son monopole public ?
Les travailleurs hospitaliers et les assurés sociaux ne sont-ils pas fondés à exiger le retrait de la réforme Bachelot contre l'hôpital public et la Sécurité sociale ?
Les travailleurs, les élus ne sont-ils pas fondés à exiger le retrait de loi Boutin, qui achève de ruiner le logement social, dans une situation où le nombre des sans-abri ne cesse de croître et où les loyers sont prohibitifs pour les travailleurs dont les salaires sont impitoyablement bloqués.
Si, réellement, le gouvernement avait comme préoccupation d'éviter « de mettre le feu aux poudres », ne sont-ce pas là les mesures d'urgence et de salut public qu'il devrait prendre sans délai ?
Le POI estime que ce recul du ministre Darcos confirme l'appel lancé par les 328 délégués à la conférence pour l'unité du 7 décembre : « Les travailleurs sont en état de légitime défense, le gouvernement ne leur laisse pas d'autre choix que de s'organiser pour réaliser l'unité avec les organisations dans la grève, tous ensemble pour bloquer la politique du gouvernement et imposer l'interdiction des licenciements. »
Paris le 16 décembre 2008
Les secrétaires nationaux du POI Claude Jenet, Gérard Schivardi, Jean Markun, Daniel Gluckstein
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