Informations ouvrières n° 26 11 au 17 décembre 2008 L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN Appelons ensemble...

Publié le par christian

Informations ouvrières n° 26  11  au 17   décembre  2008


L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN 




Appelons ensemble...


EN formulant le mot d'ordre « Interdiction des licenciements, maintien de tous 
les emplois,annulation des suppressions d'emplois dans le public »
, la conférence de 
délégués du 7 décembre (lire pages 3 et 4) a ouvert une perspective.

Maintenir ou détruire les emplois : une question centrale pour la classe ouvrière et la
jeunesse dans le monde entier.

En Grèce, la révolte généralisée des étudiants est alimentée par la précarité qui les 
menace tous, y compris les plus qualifiés.

Aux Etats-Unis, où des centaines de milliards de dollars sont versés aux banques, 1 
900 000 emplois ont été détruits depuis le début de l'année, dont 533 000 pour le 
seul mois de novembre.

En France, l'ensemble des entreprises de l'automobile et de la sous-traitance sont en 
cette fin d'année condamnées à un chômage dit « technique », qui ampute les salaires
tandis que planent les menaces de fermetures définitives. Selon le Financial Times, 
la France devrait connaître 63 000 faillites de PME l'an prochain !

Ainsi, la survie du système capitaliste se paie au prix de la destruction de la classe 
ouvrière. Quelle issue ? Aux 420 milliards précédents, le plan annoncé par Sarkozy le 
4 décembre ajoute 26 milliards, qui iront à leur tour dans la poche des spéculateurs...
et détruiront encore plus d'emplois !

Peut-on répondre à cela comme le fait le nouveau porteparole du PS, Benoît Hamon, 
en demandant le rétablissement d'« une forme d'autorisation administrative de 
licenciements » pour «
 les entreprises qui vont bien, économiquement,
et qui licencient ou délocalisent » ?


Rétablir l'autorisation administrative des licenciements ? On ne peut être que pour. 
Pour autant, cela répond-il à la situation ?

Une fois « autorisés », les licenciements n'en deviennent pas plus acceptables. Et, 
dans les entreprises qui vont « mal » et où cette proposition de Benoît Hamon ne 
s'applique pas, faudrait-il ne rien faire ?

Le 7 décembre, les délégués ont dit clairement que l'unité peut et doit se réaliser 
autour de la seule mesure qui réponde à la situation : interdiction des licenciements, 
quitte à s'engager sur la voie des nationalisations. S'agissant du Parti ouvrier 
indépendant (POI), cette proposition est conforme à l'orientation qui est la sienne : 
sortie de l'Union européenne (qui s'oppose à l'interdiction des licenciements).

Mais les délégués à la conférence n'étaient pas tous — il s'en faut de beaucoup — 
membres ou sympathisants du POI.

Militants politiques et syndicaux de toutes tendances, travailleurs de toutes 
sensibilités, ils s'adressent ensemble à tous les travailleurs, à toutes les organisations
:
 « Refusons d'accompagner les mesures de destruction. Engageons-nous
ensemble pour l'interdiction des licenciements, l'annulation de tous les plans de 
suppressions d'emplois. C'est une question de vie ou de mort pour l'avenir de la 
classe ouvrière et de la jeunesse. Appelons ensemble à une marche nationale unie 
sur Paris pour l'interdiction des licenciements sans autre condition ou préalable. »


De quoi s'agit-il maintenant ? Comme l'a décidé la conférence, de faire signer cet 
appel et de proposer de grouper sur cette base une force de 20 000-25 000 agissant 
pour aider au mouvement de toute la classe, « tous ensemble », seul à
même de sauver la société.
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